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The Drunkard/L’ivrogne (Malcolm Lowry)

THE DRUNKARD

The noise of death is in the desolate bar
Where tranquility sits bowed over its prayer
And music shells the dream of the lover
But when no nickel buys this harsh despair
Into this loneliest of homes
And of all dooms the loneliest yet
Where no electric music breaks the beat
Of hearts to be doubly broken but now set
By the surgeon of peace in the splint of woe
Pieces more deeply than trumpets do
The motion of the mind into that web
Where disorders are as simple as the tomb
And the spider of life sits, sleep.

L’IVROGNE

La mort retentit dans le rade misérable  
Où le calme se tient courbé sur sa prière
Et la musique abrite le rêve amoureux
Mais quand rien ne rachète ce rude cafard
Dans ce chez soi le plus solitaire qui soit
Et de toutes fins la plus esseulée encore
Où nul transistor ne heurte le battement
De cœurs à briser deux fois mais là réparés
Par un scalpel de paix dans les éclats de peine
Morceaux plus profonds que le pourrait aucun cuivre
Le mouvement de la pensée dans cette toile
Où les désordres sont simples comme la tombe
Où se tient l’araignée de la vie, le sommeil.

Poème de Malcolm Lowry. Treize vers (presque un sonnet), à la syntaxe brumeuse, traduits en vers passablement bancroches, sans souci de rimer. J’ai simplement tâché de respecter la tringle à douze syllabes, avant de prendre moi-même un peu de sommeil, le 30 septembre 2024, à trois heures vingt-cinq du matin, jour de la Saint Jérôme, patron des traducteurs.

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