
Une sorte de tissu conjonctif s’est formé autour de Malcolm de Chazal. Je dirais de lui qu’il est le grand Chamane. Il mériterait un arcane à son effigie, au tarot. Malcolm est une figure hypnagogique qui permet d’accéder à l’autre côté. Pour autant, il ne détient aucune clef. Malcolm a, plutôt, le génie de toutes les effractions, y compris les plus impardonnables. Malcolm est un anti-Teste, très scrupuleux dans la bêtise. Il emploie cette dernière comme un tonique, comme un ahurissant moyen d’exploration. « Je suis devenu ‘‘bête’’ dans le chemin des analogies, de la nouvelle métaphore que j’avais découverte. Je suis devenu comme un enfant, qui ignore l’intelligence, voie dans laquelle on le force à l’école. » (Demi-confessions)
Il lui arrive d’enfoncer des portes ouvertes, et plus souvent qu’à son tour. Mais celles-ci donnent sur des territoires encore inexplorés, inexplorables, en ce sens qu’on peine à suivre Malcolm dans, par exemple, le fatras visionnaire de Petrusmok. Comme le dit si bien Pierre Sogol, « la porte de l’invisible doit être visible ». [à lire en entier sur Poesibao]