
« Dans bien vivre, il y a un mot de trop. » Pour cette seule formule, disponible dans Sens-plastique, Malcolm mérite qu’on lui porte quelque intérêt. Une bizarre éthique se révèle chez cet écrivain méconnu, que l’on découvre à Paris à la fin des années 40, non peut-être pour les bonnes raisons. Davantage peut-être qu’une éthique, l’art de vivre chazalien ne laisse pas de nous surprendre, de nous ahurir. Malcolm en fait trop, sans doute, mais ses excès, son exubérance et cette manière bien à lui d’asséner des vérités d’outre-monde sont au service d’une subjectivité inouïe et, surtout, d’un grand rêve auquel il est encore permis de se ressourcer. « Tout l’art de vivre consiste à s’évader de soi pour n’être pas seul, à se fuir en se cherchant, à retrouver son moi perdu dans le monde et à le réintégrer à soi, à mettre tous ses œufs dans le même panier, à être un seul esprit, corps et âme. » (Sens-plastique). [à lire en entier sur Poesibao]