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Parle à mon univers, ma tête est malade (notes sur Pessoa, 2)

Pessoa, le sphinx (Colette Soler) Dans L'Aventure littéraire ou la psychose inspirée (éditions du champ lacanien, 2001), Colette Soler propose une triangulation entre Rousseau, Joyce et Pessoa. L'ouvrage rassemble en réalité les actes d'un séminaire que tenait Soler : le caractère expérimental, ou "in progress" en est d'ailleurs revendiqué. Bricolage avoué, à moitié pardonné. Il… Lire la suite Parle à mon univers, ma tête est malade (notes sur Pessoa, 2)

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Parle à mon univers, ma tête est malade (notes sur Pessoa)

J'ai découvert Fernando Pessoa dans l'édition en deux volumes du Livre de l'Intranquillité, parue chez Christian Bourgois. C'était en 1999, peut-être 2000. Un début d'été, de cela je suis sûr : quelques souvenirs trop oiseux pour être livrés ici sont restés imbriqués dans la lecture que je fis du premier volume du Livre de l'Intranquillité,… Lire la suite Parle à mon univers, ma tête est malade (notes sur Pessoa)

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Remarques indispensables sur l’utile et l’inutile (rêverie alphabétique, 5/n)

Nantis d'une maquette déplorable, les Dictionnaires amoureux sont d'inégale tenue. Si je préfère le Dictionnaire amoureux de Venise de Sollers au Dictionnaire amoureux de l'Italie par Dominique Fernandez, le Dictionnaire amoureux des Dictionnaires d'Alain Rey est à mes yeux inépuisable, particulièrement l'entrée "dictionnaire". Mon goût pour les formes fermées-ouvrantes y est amplement satisfait : Car… Lire la suite Remarques indispensables sur l’utile et l’inutile (rêverie alphabétique, 5/n)

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Le tombeau de John Keats (fragment, 3)

tu as donc eu beaucoup de chance de retrouver ce livre égaré ici, dans l’édition précisément qui était la tienne, une certaine Amy y a apposé sa marque, en précisant qu’il s’agit de l’été 2007, Summer 07 – Amy, et tu notes qu’elle a barré le 7, peut-être était-elle anglaise, non pas américaine, spontanément tu… Lire la suite Le tombeau de John Keats (fragment, 3)

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Penser le pensif (François Jullien)

Les noces passablement incestueuses de la littérature et de la philosophie ont été mille fois consommées. Le Parménide n'est au fond que le commentaire d'un poème, et l'on pourrait indéfiniment multiplier les exemples : rares sont les philosophes qui ne mettent pas, à un moment ou à un autre de leur pensée, la littérature à… Lire la suite Penser le pensif (François Jullien)

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Le Paradis perdu de Chateaubriand (notes sur la traduction, 13; PPL, 16)

Cette note, rapide et succincte, sur la traduction croise la série de billets estampillés Pour une prose libre (PPL). On verra ici combien ces deux domaines d'investigation rêveuse sont appelés à se rejoindre. Chateaubriand est l'auteur d'une traduction en prose de Paradise Lost de John Milton. Elle n'est pas dépourvue de qualités. Je ne cherche… Lire la suite Le Paradis perdu de Chateaubriand (notes sur la traduction, 13; PPL, 16)

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L’ode, l’épopée, le non finito : Claudel, Pound, Bonfanti (chemins de Dante, 5)

Soit deux poètes très différents, que rien à ma connaissance ne saurait rapprocher. L'un, très célèbre, adoré, détesté et sans doute détestable — qu'importe, il s'agit d'un poète d'envergure, au souffle immense. Il suffit de relire son Ode jubilaire pour le six-centième anniversaire de la mort de Dante. L'autre, un poète de maintenant, moins connu,… Lire la suite L’ode, l’épopée, le non finito : Claudel, Pound, Bonfanti (chemins de Dante, 5)

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Par exemple, cette scie à bois…

Jérôme Bosch - Le Prestidigitateur On le sait, Stendhal est incohérent. C'est toujours un plaisir coupable que de lire les commentaires de ses glossateurs les plus dévoués quant à, par exemple, la chronologie de Le Rouge et le Noir. Même embarras de la critique lorsqu'il est question du plagiat éhonté sur quoi se fondent les… Lire la suite Par exemple, cette scie à bois…

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Comme issus de la cervelle d’un enfant méticuleux

Ici, nul ne sait rien à propos de ce ressortissant français dont mourir était devenu une manière de passe-temps. Leonardo Sciascia semble avoir tout dit des derniers jours à Palerme de cet écrivain si particulier, souvent qualifié d’excentrique. Restent pourtant beaucoup d’énigmes à son sujet. Tout d’abord, pourquoi Raymond Roussel est-il descendu ici, et en… Lire la suite Comme issus de la cervelle d’un enfant méticuleux

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Thierry Metz, Lettres à la Bien-aimée et autres poèmes (Sitaudis)

Le poème de Thierry Metz se tient au-delà, ou en-deçà de la poésie. J'en parlais, il y a quelques années, au sujet de L'Homme qui penche, sur Poezibao [voir ici]. On ne peut que se réjouir de la parution dans la collection "Poésie/Gallimard" de Lettres à la Bien-aimée et autres poèmes de Thierry Metz. J'ai… Lire la suite Thierry Metz, Lettres à la Bien-aimée et autres poèmes (Sitaudis)

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Chez Salvo — to the Other Side

There are more things in Heaven and Earth, Horatio, than are dreamt of in your philosophy. Un barbier sicilien, c’est bien connu, en sait plus qu’on n’en saura jamais par les livres, bien davantage que la police ou les autorités, lesquelles, le plus souvent, ne peuvent que s’incliner face à un impératif d’inconnaissance et d’opacité.… Lire la suite Chez Salvo — to the Other Side

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Mémoire et désir (PPL, 15)

Lorsque je flâne en librairie, et plus particulièrement encore dans les librairies d'occasion ou devant les stands de bouquinistes (que ferait-on sans le livre de seconde main ?), c'est désormais le souvenir qui travaille, bien avant le désir de lecture. Retrouver, par exemple, des livres de Joë Bousquet en Rougerie, pour songer à la préface d'Hubert… Lire la suite Mémoire et désir (PPL, 15)

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e.e. cummings (Poesibao)

Démantelant la typographie pour mieux dilacérer l’ordre bourgeois, e.e. cummings (Edward Estlin Cummings, qui détestait les majuscules) propose une poésie qu’on n’a pas fini de découvrir, notamment en France, où on la connaît finalement assez mal, en dépit de nombreuses traductions. Mario Maurin, un de ses premiers traducteurs en français, notait dans Les Lettres Nouvelles : « les… Lire la suite e.e. cummings (Poesibao)

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Chasser le kangourou avec Carelman & Albarracin

Jacques Carelman, Catalogue d'objets introuvables kangourou Le fusil employé pour la chasse au kangourou est doté d’un canon ondulé. Je montrais un soir cette invention de Jacques Carelman à Laurent, qui en fut autant intrigué qu’hilare. Le canon « à la forme très étudiée » — en sinusoïde — mime pour ainsi dire le bond de l’animal,… Lire la suite Chasser le kangourou avec Carelman & Albarracin

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Le véritable endroit (pour une prose libre, 14)

Quelqu'un a inscrit un jour en grandes lettres sur le mur d'enceinte de l'hôpital psychiatrique de Rouffach (Haut-Rhin) la fameuse formule que l'on doit à Hamm (Beckett, Fin de partie) : "vous êtes sur terre, c'est sans remède". C'est précisément à cet irrémédiable que le poème semble offrir sinon une réponse, une sorte de consolation.… Lire la suite Le véritable endroit (pour une prose libre, 14)

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Ostinato (pour une prose libre, 13)

S'il ne fallait retenir qu'un seul livre de Louis-René des Forêts, ce serait selon moi, et sans grande originalité, Ostinato. Je disais, m'appuyant sur un fragment de Kafka, que la prose libre est autoportée, exosquelettique. C'est très vrai des paragraphes ou îlots de sens qui constituent Ostinato. Une sorte de lyrisme est à l'œuvre dans… Lire la suite Ostinato (pour une prose libre, 13)

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Esquisses de la lune et du ciel pour Albarracin

lune La lune fait l'objet d'un renversement amusant dans Plein vent : La lune avec son doigtmontretous les idiots L'idiot qui montre la lune du doigt somnole dans la curieuse image ci-dessus (la citation). Albarracin éveille la langue. Les formes endormies du langage se changent en images à la faveur d'une rêverie de mots. La… Lire la suite Esquisses de la lune et du ciel pour Albarracin

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Claudel universel contemporain

Paul Claudel, lors de la première de L'Annonce faite à Marie, 1912 (droits réservés) Après avoir comparé Claudel à Pascal, à Bossuet, à Mallarmé, à Rimbaud ("Rimbaud surtout") Jacques Madaule conclut sa préface au théâtre de Claudel (Pléiade, 1964) comme suit : Claudel est relativement plus facile à situer dans la littérature universelle, car c'est… Lire la suite Claudel universel contemporain

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Rimbaud le perpétuel, Proust l’éternel (Jude Stéfan)

Le Rimbaud et Lautréamont de Jude Stéfan (L'Étoile des limites, 2023) est un drôle d'objet dont les contraintes liées au pensum académique étranglent quelque peu la vigueur. J. S., ou plutôt le futur Jude Stéfan, a rédigé ce mémoire en 1960 dans le cadre, nous explique-t-on, d'un diplôme d'Études Supérieures en vue de l'agrégation. Le travail… Lire la suite Rimbaud le perpétuel, Proust l’éternel (Jude Stéfan)

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Ricaner des prouesses du singe savant

Henri Michaux Peinture à l’encre de Chine sur papier, 1977 27 × 35 cm © Galerie Berthet — Aittouarès Se ruer sur l'œuvre de Michaux dans un indescriptible état d'exaltation, sans trop savoir si l'on y va comme vers une armoire à pharmacie, un pistolet chargé à blanc (ça peut faire tout de même au plan cosmétique quelques dégâts… Lire la suite Ricaner des prouesses du singe savant

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Expédition archéologique relative aux différents séjours du poète Jean-Pierre Le Goff en la bonne ville de Strasbourg, 1, suite : enterrement de la Pelle et restitution du Rayon Vert à la Cathédrale

Dimanche, 6 juillet 2025 a eu lieu l'inhumation de la Pelle au lieu-dit Le Puy-du-Ciel à Marc-la-Tour (Corrèze). Quelques amis se sont joints au cortège. Il n'est pas impossible que des Réisophes se soient glissés parmi les endeuillés. La cérémonie s'est tenue dans la plus stricte intimité, sous la pluie. Une liturgie précise a été… Lire la suite Expédition archéologique relative aux différents séjours du poète Jean-Pierre Le Goff en la bonne ville de Strasbourg, 1, suite : enterrement de la Pelle et restitution du Rayon Vert à la Cathédrale

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Paul Valéry : admiration, contrariété

J'admire Paul Valéry, mais mon admiration pour sa poésie, pour sa personne même ne vont pas sans contrariétés. Parler de lui, de sa poésie, m'est donc une sorte d'exercice d'admiration pour reprendre une expression de Cioran, qui évoque Valéry, dans ses Exercices d'admiration précisément. Cioran lui-même me crispe, encore que je l'admire lui aussi. Cette… Lire la suite Paul Valéry : admiration, contrariété

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Expédition archéologique relative aux différents séjours du poète Jean-Pierre Le Goff en la bonne ville de Strasbourg, 1 : préparatifs en vue de la restitution du Rayon Vert à la Cathédrale

La France Pittoresque, J. Gourdault, Hachette, 1910 Le dimanche 6 juillet 2025 à 11 heures, nos camarades enterreront, comme annoncé par voie de presse, une pelle au Puy-du-Ciel (Corrèze). Nous nous engageons pour notre part dans la première expédition d'une vaste mission archéologique sur les traces en la bonne ville de Strasbourg du poète Jean-Pierre… Lire la suite Expédition archéologique relative aux différents séjours du poète Jean-Pierre Le Goff en la bonne ville de Strasbourg, 1 : préparatifs en vue de la restitution du Rayon Vert à la Cathédrale

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Trois ébauches de mots pour Albarracin (comme, oupséité, Witz)

comme Le mot « comme » est un opérateur de comparaison, mieux encore : de jonction. Le comme est très fréquent chez Albarracin. Le poète de l’image est aussi un poète de la comparaison, du comme. Peut-être que la comparaison a pour Albarracin un statut supérieur à la métaphore. « L’être est du comme. » (De l’Image). Le travail d’analogie… Lire la suite Trois ébauches de mots pour Albarracin (comme, oupséité, Witz)

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Proust allégorie de la lecture, une évidence

Je ne me place pas en spécialiste de Marcel Proust. Je lis Proust, dont je me considère comme un lecteur un peu obsessionnel. Ni plus ni moins, je pense, que toute lectrice ou lecteur de Proust. Mon rapport sciemment hétérodoxe à cet auteur — mon dilettantisme éclairé — se nourrit de lectures qui, elles-mêmes, ne… Lire la suite Proust allégorie de la lecture, une évidence

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Babylone, l’Automne à Pékin, la ligne A

On envie ces écrivains à course de plume qui prennent leur récit un peu là où cela leur chante (et c'est sans doute une illusion), pour laisser filer la fiction — comprendre : pour la mener la où elle veut. Souvent cela semble hasardeux, impromptu, cahoteux et chaotique, sans fil conducteur, en apparence du moins.… Lire la suite Babylone, l’Automne à Pékin, la ligne A

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Animalbarracin

https://www.youtube.com/watch?v=MaDb-8kEqtA&ab_channel=InstitutoFranc%C3%A9sdeChile L’animal « n’est pas forcément là pour autre chose que pour lui-même ». Et Albarracin de poursuivre : l’animal « surgit dans sa beauté d’animal ». Mieux encore : « il n’est pas là pour représenter autre chose que lui-même. » (entretien avec Marcela Saldaño). L’animal est obstinément là, plein de sa seule présence, du là de son cela (voir ce terme).… Lire la suite Animalbarracin

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Idiotie complète avec Vila-Matas

https://www.youtube.com/watch?v=N4iksr4RAvc&list=PLI21Mpk0oq-VJnhfGmCF9-0uqFOcZYtvG&ab_channel=mrsugarhotpants "Je me suis senti un idiot complet quand je me suis rendu compte que c'était moi-même qui venais de jeter cette liasse sur mon siège..." Dans Paris ne finit jamais, ouvrage dont j'ai pris le parti de ne pas finir, ou d'in-finir la lecture, le narrateur, lequel partage davantage qu'un air de ressemblance avec… Lire la suite Idiotie complète avec Vila-Matas

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Pour une prose libre, 13 (Dylan Thomas, proses)

L'idiot se tenait debout au sommet des collines de Jarvis, contemplant la vallée immaculée, des eaux et des herbes de laquelle émanaient et se perdaient les vapeurs du matin. Il voyait se dissoudre la rosée, le bétail se mirant dans la rivière, ainsi que les nuages noirs se dissipant dans la rumeur du soleil. Le… Lire la suite Pour une prose libre, 13 (Dylan Thomas, proses)

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Ptyx contre Théâtre des Incomparables

Clément Rosset occupe une place discrète dans la bibliographie roussellienne, mais il n'en est pas moins un compagnon agréable lorsqu'il s'agit de s'aventurer dans l'œuvre déroutante de Roussel. Très tôt, dès 1983, Rosset a été sensible chez Roussel à une "écriture à rebours, qui va victorieusement à l'encontre de tout ce qu'il est conseillé et… Lire la suite Ptyx contre Théâtre des Incomparables

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Prolégomènes à l’organisation d’une mission archéologique relative aux séjours successifs du poète Jean-Pierre Le Goff en la bonne ville de Strasbourg

Jean-Pierre Le Goff (février 1986), photographie de Fanny Viollet Alors que se prépare un hommage aussi vibrant que souterrain à Jean-Pierre Le Goff (celles et ceux qui savent, savent), je prends le parti quant à moi de me lancer à la recherche d'éventuelles traces, réelles ou imaginaires, que le poète a pu laisser à Strasbourg… Lire la suite Prolégomènes à l’organisation d’une mission archéologique relative aux séjours successifs du poète Jean-Pierre Le Goff en la bonne ville de Strasbourg

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Roger Munier : La Voix de l’érable (Sitaudis)

Les notes de La Voix de l’érable, qui s’échelonnent de mars 1995 à septembre 1997, témoignent d’une aventure de la pensée dont la portée est, là encore, à la fois particulière et universelle. À mieux dire, on assiste à une aventure dans la pensée, à un périple intellectuel. Munier le dit excellemment : « Toute vie est voyage vers… Lire la suite Roger Munier : La Voix de l’érable (Sitaudis)

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Théorie des ombres

Stéphane Maignan fait paraître Théorie des ombres aux Éditions Pierre Mainard, dans leur collection courante. Il s'agit d'une plaquette élégante de petit format, d'une quarantaine de pages à peine, de facture impeccable. Il importe de souligner le soin apporté à la réalisation des ouvrages chez Pierre Mainard, tant les éditeurs d'aujourd'hui tendent à rivaliser d'audace… Lire la suite Théorie des ombres

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Un grand fauve s’est levé sur Strasbourg

Hier, dimanche, 27 avril à 19 heures, le cinéma du Cosmos a proposé une séance du Guépard dans une version restaurée. J'ai eu l'honneur et le plaisir de présenter le film en compagnie de Fiona Hosti. Quelques mots avant le film, puis, plus longuement, de manière aussi libre que riche, avec les quelques spectateurs encore… Lire la suite Un grand fauve s’est levé sur Strasbourg

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Roussel & Joyce : paroxysmes au regard du signifiant

J'ai l'honneur et la joie de paraître au sommaire du numéro 8 des Cahiers Raymond Roussel (Revue des Lettres Modernes Minard/Classiques Garnier) : Raymond Roussel dans son temps dirigé par Hermes Salceda et Christophe Reig, "Roussel, Joyce. Paroxysmes au regard du signifiant", pp. 55-74 [voir ici]. J'y lis Joyce et Roussel à travers un prisme… Lire la suite Roussel & Joyce : paroxysmes au regard du signifiant

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Ébauche de l’évidence (un mot pour Albarracin)

évidence « Le serpent du paradoxe mord la queue de l’évidence. » Cet aphorisme de Résolutions a été mis bien en évidence, sur la quatrième de couverture du volume Résolutions. Il faut méditer le serpent de l’évidence. « La poésie dit l’évidence. Mais l’évidence est toujours à recommencer, c’est même par là qu’elle s’évide, qu’elle s’affûte et se… Lire la suite Ébauche de l’évidence (un mot pour Albarracin)

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Les Chemins de l’image (Jean-Pierre Le Goff)

Jean-Pierre Le Goff (1942-2012) parvient à réactiver la merveille au sein du quotidien, selon une pratique consciencieuse du poème. L'analyse du banal, la banalyse menée et mise en actes par Le Goff obéit aux règles rêveuses et minutieuses du hasard objectif. La Banalyse (1982-1991) est un mouvement ayant fini assez naturellement par s'occulter, selon le… Lire la suite Les Chemins de l’image (Jean-Pierre Le Goff)

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Sainte-Beuve : « Nous en sommes à Dante » (chemins de Dante, 4)

Sainte-Beuve Le nom de Dante Le signifiant "Dante", la simple énonciation de ce nom déclenche une sorte de grand frisson. En français, cette seule syllabe — et, plus encore, on l'a beaucoup souligné, l'adjectif "dantesque" qui en dérive — encombre la réception de la Divine Comédie, de Vita Nova, des Rimes, empêche l'accès serein à… Lire la suite Sainte-Beuve : « Nous en sommes à Dante » (chemins de Dante, 4)

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Poésie en alsacien (revue L’intranquille n° 28)

Parution d'une anthologie de poésie en langue alsacienne établie par mes soins pour le n° 28 de la revue L'Intranquille (mars 2025). Au sommaire de ce florilège bilingue d'une trentaine de pages : les frères Matthis, Nathan Katz, Lina Ritter, Emile Storck, Claude Vigée, Conrad Winter, André Weckmann, Gaston Jung, Adrien Finck, Sylvie Reff et… Lire la suite Poésie en alsacien (revue L’intranquille n° 28)

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Trois ébauches de mots pour Albarracin (briquet, image, proverbe)

briquet « L’image est un feu qui a brûlé l’étape du feu. »(De l'image) Souvent je songe à Albarracin, à nos discussions matinales et simples au Café de la Mairie. La magie opère alors, et il me plaît de penser que nous sommes déjà dans le poème. Soit le poème suivant, tiré de Shifumi : Le papillon comme… Lire la suite Trois ébauches de mots pour Albarracin (briquet, image, proverbe)

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Ambrose Bierce : Le Dictionnaire du Diable

Je songe depuis quelque temps à entamer une longue méditation qui aurait pour objet mon rapport au dictionnaire. Les notes se sont accumulées, sans ordre précis. Persuadé que je suis, dans mes bons jours, de la cohérence secrète de toute chose. Je médite également, ces temps-ci, sur l'aphorisme en tant que forme. Par exemple :… Lire la suite Ambrose Bierce : Le Dictionnaire du Diable

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Ann Loubert : B. assis sur sa mort

On abuse beaucoup, de nos jours, au prétexte d'une éthique réflexe mal dissociée d'une idéologie panique, du terme de nécessité. Telle œuvre est nécessaire, en cela qu'elle émane d'une juste cause, en cela qu'elle participe d'un effort au bien. Tout juste parue aux toutes jeunes éditions Sur Paroles, la petite plaquette d'Ann Loubert résulte quant… Lire la suite Ann Loubert : B. assis sur sa mort

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Joe Bousquet : l’opium des songes

L’œuvre de Joe Bousquet se présente comme une imposante masse de texte, un journal lyrique « à la fois rompu et ininterrompu » (Hubert Juin) où les lettres à Marthe, à Ginette, à Germaine « Poisson d’or », à Fany, à Linette et à quelques autres constituent une part non négligeable. L’Opium des songes rassemble les lettres jusqu’ici inédites… Lire la suite Joe Bousquet : l’opium des songes

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« Infime » pour Albarracin et Viguié (ébauche de mot)

infime Les anges, nous rappelle Dante, n’ont pas l’infirmité du langage, ils sont manifestation pure (De Vulgari eloquentia). On appelle cela entéléchie, forme des formes, comme on voudra. Le poème d’Albarracin est souvent quant à lui au service des petits mots de la langue, de l’infimité de la langue. Prenant acte de l’infirmité ou de… Lire la suite « Infime » pour Albarracin et Viguié (ébauche de mot)

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Proust ni fait ni à faire (pour une prose libre, 11)

Drôle de bouquin que Contre Sainte-Beuve, dont on se contente d'ânonner les désormais sempiternelles banalités au sujet du moi créateur qui s'oppose au moi social (ce sont devenu des évidences du fait de la Recherche même). L'ouvrage, tel qu'il a été livré par Bernard de Fallois en 1954, se présente comme un dossier hétérogène mais… Lire la suite Proust ni fait ni à faire (pour une prose libre, 11)

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Hermann sur la dunette (dérive lémurienne, 8)

la Djemnah, paquebot sur la dunette duquel Jules Hermann a passé la nuit du 28 au 29 octobre 1911 Nous sommes le 28 octobre 1911. Jules Hermann, licencié en droit, ancien avocat, notaire de son état, archiviste méticuleux, ancien maire de la ville de Saint-Pierre, président du Conseil général, savant réputé, historien de l’île Bourbon,… Lire la suite Hermann sur la dunette (dérive lémurienne, 8)

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Le plaid du Vieux Créole (dérive lémurienne, 7)

La Djemnah, paquebot à bord duquel Jules Hermann a passé la nuit du 28 au 29 octobre 1911, en voyage pour l'île Maurice Un grand plaid bariolé recouvre le Vieux Créole. Ce sera un sommeil de quelques heures à peine. Bientôt, sur les coups de trois heures, il va se réveiller dans les parages de… Lire la suite Le plaid du Vieux Créole (dérive lémurienne, 7)

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Le théodolite de voyage (dérive lémurienne, 5)

théodolite portatif ou de voyage Dimanche, 9 mai 1909, jour des lémuries. Sous la varangue, Jules et les cousins Leblond évoquent Tanibé, la grande île de Madagascar. Le notaire énonce des thèses surprenantes au sujet du parler océanien. Ary et Marius Leblond, cousins et gémeaux de plume qui ont leurs entrées à Paris sont quelque… Lire la suite Le théodolite de voyage (dérive lémurienne, 5)

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Bergamotte à phylactère déployé (dérive lémurienne, 4)

Lorsque j’arpente les mille plateaux de la Lémurie, je ne peux m’empêcher de penser aux sept explorateurs de l’expédition Sanders-Hardmuth. Plus particulièrement, au professeur Bergamotte, avec ses gros sourcils en broussaille, sa barbe en lame de bêche, son rire fait de grosses lettres qui résonne dans tout le phylactère tandis que le costaud bonhomme se… Lire la suite Bergamotte à phylactère déployé (dérive lémurienne, 4)

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Hermann sur la Plaine (dérive lémurienne, 3)

Jules Hermann (1845-1924) J’imagine ce moment où Maître Hermann passe corps et âme de l’autre côté. Il herborise sur la Plaine. Nous sommes en juillet, peut-être en août. L’hiver austral. L’ombre des badamiers de Saint-Leu ne se dessine pas bien sur le sol. Hermann perçoit des phosphènes, des taches de couleur dans la nuit sans… Lire la suite Hermann sur la Plaine (dérive lémurienne, 3)

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L’ogre polymathe (dérive lémurienne, 2)

Fixing a hole in the oceanTrying to make a dovetail joint, yeahLooking through a glass onion (The Beatles) On entendait parler depuis longtemps de cet ouvrage étrange et bouleversant, sans être en mesure de le lire pour autant. Jusqu’à peu, à part peut-être quelque tisaneur halluciné du Sud sauvage, ou je-ne-sais quel gratteur ti bois… Lire la suite L’ogre polymathe (dérive lémurienne, 2)