(Gerard Manley Hopkins, 1888)
A-t-on lu Gerard Manley Hopkins (1844-1889)? On situe traditionnellement Hopkins, par commodité chronologique, dans l’ère victorienne. Or, sa grammaire poétique déborde largement cette période. La découverte — un éblouissement — de ce poète combien singulier date de 1918, année de la publication de ses Poems, par les bons soins de son ami Robert Bridges. Il s’agit donc d’une œuvre longtemps restée sous le boisseau, bien à l’image de Hopkins lui-même. Ses biographes en conviennent : Hopkins était un être des plus secrets, au tempérament délicat. Les pages de son journal, limpides et accessibles, nous donnent à lire cette sensibilité comme de verre filé. [lire cet article sur poezibao]