Non classé

Jude Stéfan désherbé

Un entretien de Jude Stéfan vient d’être mis en ligne. D’autres étaient déjà disponibles, et celui-ci, donné en 2004, est au moins aussi éclairant.

Entretien avec Omar Berrada (2004)

Alors, J. S. n’est plus, dont je parlai déjà ici. Et voici sa voix à nouveau et toujours neuve. J’ai repris ses recueils de poèmes, Prosopées, Épodes et quelques autres. Pointe de chagrin à constater que mon volume d’Épodes ou poèmes de la désuétude est en fait issu d’une bibliothèque, la Médiathèque de Roubaix en l’occurrence, qui faisait, comme on dit, du désherbage. Quelqu’un a décrété un jour : cela ne sert à rien de garder Jude Stéfan à la Médiathèque de Roubaix, hop raus ! désherbé Jude Stéfan !

Écouter Jude Stéfan c’est aller de surprise en surprise, et cette pratique donne sens à ses poèmes un peu hirsutes par ailleurs. On se sent moins bête soudain, parce que le gaillard poète parle en termes simples, et il donne à entendre son cheminement à travers la langue, son travail du poème (pour reprendre la formule d’Ivar Ch’Vavar), ses affinités nombreuses, son rire. « Cocteau il disait, il y a rien de plus rigolo que de faire lire Mallarmé à des gendarmes. »

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s