
Cette réédition des œuvres de Victor Segalen dirigée par Christian Doumet aux éditions de la Pléiade se présente sous la forme de deux volumes équilibrés, proposés sous coffret. D’emblée, on nous prévient : « l’idée d’exhaustivité n’a ici guère de sens » (I, x). De fait, la vaste correspondance de Segalen (quelque 1 530 lettres), par exemple, n’a pas pu trouver sa place dans cette édition. Il faut néanmoins signaler le volume de correspondance paru en 2019 dans la collection « L’Imaginaire » (Gallimard) – Lettres d’une vie. Ce choix de lettres (500 pages) condense les presque 3 000 pages de l’extraordinaire Correspondance de Segalen parue en deux élégants volumes, eux aussi sous coffret, chez Fayard en 2004. Cette nouvelle édition de Segalen ne remplace pas celle de la collection « Bouquins » chez Robert Laffont (deux forts volumes dirigés par Henry Bouillier). Elle la complète, en prend acte et y renvoie au besoin, tout en jetant une autre lumière sur Segalen et son écriture. Les textes les plus connus figurent bien entendu au sommaire de cette édition. On retrouve donc les ouvrages publiés du vivant de Segalen, à savoir, les deux romans : Les Immémoriaux (1907), René Leys (posthume, 1922), les poèmes de Stèles (1912) ainsi que les Odes (posthume, 1926). [lire l’article entier sur Sitaudis]