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Le Grand Meaulnes (Pléiade)

Meaulnes

La Bibliothèque de la Pléiade accorde au Grand Meaulnes un volume de l’épaisseur des albums annuellement édités dans cette collection. L’ouvrage comporte, en plus du roman, quelques esquisses ainsi qu’un important choix de lettres. On ne trouvera pas les poèmes de Miracles, ni les articles d’Alain-Fournier consacrés aux auteurs de son temps dans L’Intransigeant. L’accent porte ici sur l’unique roman.

Alain-Fournier fait partie du club des écrivains d’un seul roman. Non comme Proust, dont le roman a consumé toute la vie ; celle d’Alain-Fournier s’est arrêtée trop tôt, en 1914, sur les Hauts de Meuse. Un seul roman, et quel roman. Jean Gaulmier en soulignait à juste titre le réalisme poétique. Kerouac glissa quant à lui Le Grand Meaulnes dans le balluchon de Sal Paradise. Augustin Meaulnes exerce au reste la même fascination sur le narrateur du Grand Meaulnes que Dean Moriarty (Neal Cassady) dans Sur la route.

Une malédiction tenace et fort réductrice a fait du Grand Meaulnes un classique du roman d’adolescence. Si bien qu’on hésite à relire Le Grand Meaulnes. On répugne à y retourner, de peur d’abîmer la magie. Il conviendrait de garder la nostalgie intacte. Comme il est écrit au début du roman : « Nous avons quitté le pays depuis bientôt quinze ans et nous n’y reviendrons certainement jamais. » Ce d’autant qu’on voit en Le Grand Meaulnes, souvent, quelque chose de naïf. Un roman inégal aussi, dont la première partie est prometteuse, et le reste, décevant. Mais encore.

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